
Une journée vitale pour la survie de la planète
La Journée de la Terre va se tenir le 22 avril dans le monde. Depuis 2021, le Geres pilote le Jour de la Terre en France, fédère, encourage et promeut les initiatives menées ce jour essentiel pour notre vie.
Créé en 1970 aux États-Unis par le sénateur américain Gaylord Nelson, le Jour de la Terre a fait rayonner tout au long de l’année des initiatives environnementales à travers le pays. À partir des années 90, le mouvement s’est internationalisé et les citoyens de plus de 130 pays ont célébré la Terre le 22 avril 1990 à travers des plantations, des actions dans des écoles, des concerts, des manifestations, des activités de collecte et de recyclage. «C’est à cette date que le Jour de la Terre est arrivé en France. Cette année-là, des milliers d’activités ont été organisées et une participation sans précédent a pris racine aux quatre coins de l’hexagone», confie Laurence Tommasino, déléguée générale du Geres.
Jusqu’à la COP21, il s’agissait de la mobilisation environnementale la plus importante du pays ! Le jour de la Terre sera, une fois de plus, l’occasion pour les associations, entreprises, institutions et citoyens de proposer ou participer à des actions pour comprendre les enjeux liés à la biodiversité, essayer de changer leurs habitudes et, chaque jour, observer et, à leur échelle, protéger le vivant.
Depuis 1976, le Geres agit à l’international pour l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres, contre la précarité énergétique et contre les changements climatiques et leurs conséquences sur l’environnement. « Nos équipes encouragent le développement de solutions innovantes, promeuvent une meilleure maîtrise de la demande en énergie, mobilisent tous les acteurs, pour accélérer la transition énergétique», assure t-elle.
Solidarité climatique
Portée en France par le Geres dont la mission est de mobiliser, fédérer, et porter la voix des acteurs de l’évènement, cette édition incitera toutes et tous à “ouvrir les yeux” pour observer la faune et la flore, prendre conscience du déclin des espèces et, ainsi, à réaliser l’importance cruciale de la biodiversité dans notre quotidien ! «Elle porte l’attention sur l’une des, parfois, grandes oubliées de la lutte contre les changements climatiques : la biodiversité», estime Laurence Tommasino. Pourtant, elle s’effondre à une vitesse inédite. Depuis 1970, les populations de vertébrés sauvages ont décliné de 73%. «En France, nous sommes le 6ème pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées, et cette disparition menace directement les emplois, l’alimentation et la qualité de vie», précise t-elle.
La nouvelle campagne du Jour de la Terre souhaite sensibiliser le plus grand nombre à la nécessité, urgente, de mettre tout en œuvre pour préserver la biodiversité. Et c’est ce que veulent les français. 86% d’entre elles et eux estiment que leur quotidien et leur avenir dépendent de la biodiversité et 84% se déclarent sensibles aux questions liées à l’environnement et agissent au quotidien. Comme chaque année depuis 1970, le 22 avril donnera ainsi une nouvelle fois l’occasion à chacun de prendre part à des actions concrètes et collectives pour la planète. Toutes les idées, individuelles ou groupées, simples ou innovantes, sont les bienvenues!
Un appel à la mobilisation
Avec les scientifiques et associations expertes de ces questions, le Geres souhaite sensibiliser le plus grand monde et inciter les décideurs et décideuses, chefs d’entreprise, institutions, industries, à prendre de vraies mesures. « Nous le savons, nous pouvons nous sentir impuissants face à l’effondrement de la biodiversité. Même si, dans nos jardins, nos parcs, sur nos plages, chaque petit geste compte, il y va, surtout, de la responsabilité de nos décideurs», considère Frédéric Boeuf, trésorier de l’association. Cette année, le 22 avril, il convient, aujourd’hui plus qu’hier d’observer la biodiversité, d’inciter les proches à faire de même. «Et, comme chaque année, interpellons nos collectivités, nos élus, nos décideurs et rappelons leur que c’est maintenant qu’il faut agir !», rappelle Laurence Tommasino.
Jean-Pierre Enaut