
Un sommet pour s’adapter au changement climatique
Marseille accueillera le Sommet Climate Chance Europe-Afrique les 31 mars et 1 avril, autour du thème de l’adaptation au changement climatique.
Face aux enjeux et défis croissants du changement climatique, l’adaptation devient une nécessité. Repenser nos infrastructures ou encore changer nos habitudes de vie pour protéger et préserver les écosystèmes qui nous entourent. Les 31 mars et 1er avril prochains, la ville de Marseille coorganise avec l’association Climate Chance, le sommet Climate Chance Europe-Afrique 2025. Cet événement sera à n’en pas douter le plus grand jamais organisé en Europe sur les enjeux d’adaptation. Il se tiendra au Palais du Pharo où près de 2 000 participants seront attendus dont des représentants des institutions européennes, des grands réseaux internationaux, européens et nationaux de collectivités locales. Des entreprises, des organisations syndicales, des associations, des scientifiques et des citoyens engagés participeront également. Plus de 300 intervenants, experts et acteurs de terrain, se succéderont. Parmi eux, un des grands témoins du sommet : Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd et célèbre militant contre la chasse aux baleines.
«L’objectif de ce sommet est clair: mettre en lumière les pratiques et solutions d’adaptation déjà en place», a souligné Sébastien Barles, adjoint au maire délégué à la transition écologique. L’événement sera également l’opportunité de dévoiler les résultats du premier bilan des actions d’adaptation en Europe de l’observatoire Climate Chance. Ce sommet permettra l’élaboration de plusieurs documents. «Ce sera en premier lieu la Déclaration de Marseille, un véritable plaidoyer pour renforcer la coopération entre l’Europe et l’Afrique en matière d’adaptation au changement climatique», a évoqué Michèle Rubirola, première adjointe de la ville de Marseille. Ce document aura vocation à être utilisé dans le cadre de la COP30 de Bélem du 10 au 21 novembre prochains.
Sept plénières organisées
C’est aussi le Plan d’action : «50 actions prioritaires à développer pour l’adaptation en Europe» : des messages clés et propositions opérationnelles des acteurs non-étatiques, pour les décideurs politiques européens. Ces documents seront adressés à tous les principaux acteurs européens. Les objectifs sont multiples : Il s’agit de contribuer à renforcer les politiques d’adaptation de la France et de l’Union Européenne, de renforcer le dialogue et la coopération entre les acteurs non-étatiques concernés par les enjeux d’adaptation et le dialogue entre l’Europe et l’Afrique mais aussi de mobiliser la société civile de Marseille et du territoire marseillais. La Ville, avec Climate Chance, propose un programme chargé sur ces deux jours.
Ce seront sept plénières, 30 ateliers, un espace de pitchs et plusieurs animations et des visites qui seeront prévues. Pour la plénière d’ouverture, un état des lieux sera proposé afin de comprendre où se situe l’Europe face au défi de l’adaptation. Face aux bouleversements climatiques et géopolitiques, l’Europe doit accélérer son adaptation pour garantir résilience et compétitivité. Experts et décideurs dresseront un état des lieux des politiques en cours, des défis à relever et des solutions innovantes. La plénière de clôture sera dédiée à la déclaration de Marseille afin d’illustrer la coopération entre l’Europe et l’Afrique. Paul Watson prendra la parole et une intervention d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, devrait avoir lieu.
Des objectifs à atteindre
Cette plénière sera également l’occasion de lancer la Coalition sur l’adaptation des territoires africains. La mobilisation de tous s’avère indispensable. Afin de mieux comprendre la nécessité d’une adaptation au changement climatique et la mobilisation de tous les acteurs, le sommet propose cinq autres plénières à savoir l’Europe dans un monde à +4°C: les scientifiques sont-ils capables de nous l’expliquer ? Adapter nos systèmes énergétiques face au changement climatique, Vivre avec la chaleur: s’inspirer des solutions africaines, l’assurance à l’épreuve des risques climatiques ou encore accélérer les stratégies d’adaptation des entreprises.
JP.E